Amour impossible

août 24, 2014

C’est le matin, il est tôt. J’allume la radio à la Première Chaîne et attends le chant de ma cafetière italienne sur le rond. Assise dans la cuisine, tranquillement, mon esprit se réveille et je dessine dans ma tête le déroulement de mon samedi qui commence. Un plan tout en douceur qui ne présageait en rien la fin.

 

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Enseigner

mars 14, 2014

J’ai déjà lu que l’enseignement fait partie des jobs les plus personnelles et engageantes parce que principalement la rencontre d’êtres humains. Quand j’ai fait cette lecture, je me suis dit que c’était vrai, j’ai eu cette impression de trouver mes pensées formulées par quelqu’un d’autre. En même temps, je n’avais jamais fait l’expérience… Lire la suite »

Arrivée à Kuujjuaq

mars 1, 2014

Quand je suis débarquée de l’avion, j’ai tout de suite pensé avoir atterri sur une autre planète, une belle grande planète blanche qui sent bon. Jessie, ma nouvelle coloc, est venue me chercher à l’aéroport pendant sa pause du midi. On a embarqué mes valises beaucoup trop lourdes dans son auto, mais elle a dû rapidement retrouver son travail. Elle m’a alors donné les directions pour rejoindre la maison à partir de l’hôpital. Comme ça : tu vas tout droit, après le pont, première rue à gauche, puis entre deux maisons dans le tournant, il y a un sentier de motoneige, tu vises à peu près tout droit pi tu devrais arriver à la bonne place. Ouin. Ce sont des directions de village, voilà. J’étais un peu déstabilisée, mais sur un high, donc je suis partie quand même. Tant pis pour l’insécurité ! À ma grande surprise, j’ai trouvé le sentier du premier coup. Toute seule sur le sentier blanc, je me suis replongée dans mes premières réflexions. Je me suis répétée, je suis réellement sur une autre planète. Lire la suite »

J’attends quoi!

janvier 4, 2014

J’ai une nature douteuse. Je me reprends : le doute est ma nature. Quatre mois à chercher activement ce que je veux bien faire de ma vie, et ma conclusion, c’est que je douterai toujours. Je ne serai jamais sûre de rien. J’aimerais qu’une puissance supérieure me dise, Florence, si tu prends cette direction-là, tu seras heureuse, le plus que tu pourrais l’être. Je doute tellement de tout que je me dis parfois qu’on devait être bien plus heureux dans le temps où on naissait d’un père forgeron et où l’on devait absolument le devenir soi-même. En plus de ça, on m’aurait obligée à marier le fils du voisin. Ne remettant pas en question le nécessaire, j’aurais vécu autre chose. J’aurais pensé à autre chose. Encore là, je ne suis pas sûre de ce que je dis. Et c’est clair qu’avec mon sexe féminin, ma tâche, peu importe le métier de mon père, aurait été de devenir femme et mère, pi c’est à peu près tout. Lire la suite »

Ce Noël à l’église

décembre 20, 2013

Enfant, on allait à l’église Saint-Michel tous les dimanches. Le prêtre nous reconnaissait et nous aimait bien. Mes frères servaient la messe et lisaient assez souvent des passages de la Bible devant l’assemblée. Moi, je n’ai jamais participé, les foules m’effrayaient. Auprès de mes parents, je m’occupais à ma manière. Pas le choix, l’heure passait si lentement ! Il faut dire qu’on n’avait pas droit à des jouets, nous, contrairement à d’autres enfants de notre âge qui fréquentaient la paroisse. Cette règle visait à nous forcer à écouter, mais ce qu’elle faisait le mieux, c’est de nous forcer à créer nos propres jeux. Lire la suite »

C’est ça qui est ça

décembre 8, 2013

J’ai une chambre sans fenêtre avec un mur qu’on a construit à l’arrache pour fermer la double chambre de notre 3 et demi. J’ai une chambre sans fenêtre avec un mur qu’on a construit à l’arrache pour fermer la double chambre de notre 3 et demi. Je me répète cette phrase le temps que de finir ma clope pour ne pas l’oublier avant de retourner à mon portable. Il ne faut surtout pas que je me permette de poursuivre l’idée plus loin, j’oublierais la première et meilleure formulation. Lire la suite »

Aujourd’hui, j’ai annoncé à Richard Denis que le café fermait. Richard, c’est un vieux monsieur qui s’assoit tous les jours depuis dix ans (mais moins souvent depuis qu’il est malade) sur le banc public en face du resto. Il a fait le mois dernier la une du journal du quartier Rosemont-Petite-Patrie pour avoir répandu la bonne humeur aux passants de la rue Beaubien depuis tout ce temps (http://www.journalderosemont.com/Vie-de-quartier/2013-08-08/article-3342886/Bonheur-sur-la-rue-Beaubien/1). C’est sa plus grande fierté, son plus grand accomplissement. Parlez-lui en, vous verrez pour vous-mêmes son visage fatigué se rajeunir pendant quelques secondes. Pour un homme qui se donne de telles habitudes, évidemment, la nouvelle de la fermeture lui a donné un grand choc. Rien n’exprime convenablement l’expression qu’il m’a renvoyée.

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Incendie au 6334

novembre 15, 2013

J’ai ramené de Québec cette semaine un bon gros rhume. Le genre qui te cloue au lit pendant 3-4 jours. J’étais donc, mercredi soir passé, en pleine séance de relaxation dans ma chambre, évachée dans mon lit, portable sur le ventre, quand… ma coloc Cynthia vient m’alerter avec un drôle de regard : Flo, il y un feu dans la cuisine ! Non, Cyn, ta gueule. Flo, je te jure ! La chandelle !

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J’ai décroché ma première job qui sort de l’ordinaire. Je me suis jointe à la régie d’un plateau de tournage pour quelques jours de stage. Profil de l’emploi : avoir de la personnalité, avoir la volonté et l’initiative pour travailler à faire n’importe quoi et résoudre des problèmes. La job en tant que telle est difficile à décrire en quelques mots. Certains la résumeront à son titre : assistant de production. Je me sentirais mal à l’aise d’en rester là, personnellement, car je trouve que le titre embelli le poste, le travail demandé. On est un peu les petites bitchs. Notre rôle principal, c’est de s’assurer que les autres, techniciens, réalisateurs et comédiens, aient les conditions nécessaires pour bien faire leur boulot. Nous préparons donc les lieux avant l’arrivée de tout le monde pour que la maison ou le resto par exemple où l’on tourne soit prêt à recevoir la vingtaine de personnes que ça prend pour filmer. On installe des tables, des chaises, des tapis, des poubelles, on cartonne les murs, on sert les collations, etc. Inversement, à chaque fois qu’on change d’endroit, on remballe tout. Une fois que toute l’équipe est installée, notre rôle change. On doit s’assurer, toujours dans le but de donner aux autres les conditions nécessaires pour bien faire leur travail, qu’il y ait absence de bruit quand l’équipe tourne une scène, ainsi qu’absence de distractions visuelles dans l’image, absence de voitures et/ou de passants.

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J’arrête l’université

septembre 21, 2013

Je ne suis plus sur les bancs d’école, non pas pour m’élancer au-devant de la classe comme je l’aurais cru, mais pour vivre un autre style de vie complètement.

Pour ceux qui se demandent d’où vient cette décision, je vous réponds par quelques extraits de mon journal. Je ne suis plus historienne, mais je resterai à jamais archiviste de mes pensées. Lire la suite »